Le grand entretien de Matthieu Ricard, ce samedi en fin d’après-midi en la cathédrale, était assurément l’un des temps forts du 36e Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges.
Le public des grands jours
Photographe depuis des décennies, le célèbre moine bouddhiste s’est rendu en terres déodatiennes pour présenter son nouveau livre, sobrement intitulé Lumière (Allary Éditions). Il aurait presque fallu pousser les murs de la cathédrale, tant le public est venu nombreux pour assister à cette rencontre animée par Guillaume Allary, fondateur d’Allary Éditions.
La lumière comme pinceau
Selon Matthieu Ricard, « le photographe est un peintre dont la matière est la lumière et le pinceau le regard ». Avec Lumière, point culminant de soixante années de photographie, il offre une véritable symphonie chromatique, allant du détail minuscule d’une mousse ou d’une roche aux vastes paysages. Son travail rappelle le lien profond entre microcosme et macrocosme dans la nature. Plus qu’un art visuel, peindre avec la lumière, explique-t-il, revient aussi à révéler la lumière intérieure qui émane des regards, des visages et des cœurs. Au total, l’ouvrage rassemble près de 90 photos inédites, et l’on retrouve au fil des pages les cinq couleurs prédominantes dans le bouddhisme : le blanc, le jaune, le bleu, le vert et le rouge.
L’association Karuna-Schechen
Fidèle à ses convictions, Matthieu Ricard reverse l’intégralité de ses revenus – droits d’auteur, photographies et conférences – à Karuna-Shechen, association qu’il a fondée en 2000 et qui accompagne chaque année près de 500 000 personnes en Inde, au Népal et au Tibet. L’organisation agit pour briser le cycle de la pauvreté, à travers une approche locale, participative et holistique, dans les domaines de la santé, l’hygiène, l’éducation, la sécurité alimentaire, le développement économique et l’environnement.
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