Né en 2018, le projet du Centre d’interprétation Duval-Le Corbusier de Saint-Dié-des-Vosges se matérialise 7 ans plus tard. Car c’est ce jeudi, en cette mi-novembre 2025, que les premiers coups de pelleteuses ont été donnés du côté du chemin de la Côte-Calot, juste derrière l’usine Duval.
Une usine inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO
L’usine Duval, qui se spécialise dans le textile très haut de gamme, est le seul bâtiment industriel conçu par Le Corbusier. Depuis le 17 juillet 2016, la bonneterie déodatienne est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, aux côtés de 16 autres œuvres du célèbre architecte suisse.
Ouverture prévue en juin 2027
Le futur Centre d’interprétation, sobrement baptisé « Le C » et dont l’ouverture est prévue pour juin 2027, mettra à la fois en lumière la vision de Le Corbusier, la conception architecturale de l’usine et le savoir-faire de l’entreprise Duval. La maîtrise d’œuvre a été confiée à l’architecte norvégien Kjetil Thorsen, de renommée internationale, qui a notamment réalisé la Bibliotheca Alexandrina en Égypte ou le siège du groupe Le Monde à Paris.
Des visites guidées de l’usine Duval
Dans la prolongation de la visite du Centre d’interprétation, il sera également possible de découvrir l’intérieur de l’usine Duval, lors de visites organisées par petits groupes les week-ends. En raison de contrats de confidentialité drastiques, le bâtiment est jusqu’à présent resté fermé au public, hormis à de très rares occasions. Comme lors des Journées européennes du patrimoine 2014.
Comme l’a précisé Rémi Duval hier, « les visites seront menées par un guide, lorsque l’usine ne sera pas en activité. Les téléphones et les appareils photo seront interdits. » Environ 50 % de la bonneterie sera visitable, notamment le troisième étage, une partie du quatrième ainsi que les terrasses. Il ne sera en revanche pas possible de visiter les ateliers de confection.
Un investissement d’environ 7 millions d’euros
« Le C » représente un investissement à hauteur de 7 millions d’euros, avec un objectif de 80 % de financement public. Le reste à charge étant financé par du mécénat privé et des fonds propres. Le projet est piloté par l’association à but non lucratif « LC48 », créée en 2018 et qui compte parmi ses membres l’État, le Département, la Région et la Direction Régionale des Affaires Culturelles – DRAC.
Jusqu’à 60 000 visiteurs attendus chaque année
« C’est un projet qui sera à la hauteur des attentes, pensé et rêvé depuis toutes ces années » promet Béatrice Duval. D’après les estimations, ce sont entre 50 000 et 60 000 visiteurs venus du monde entier qui devraient pousser les portes du Centre d’interprétation déodatien chaque année. Affaire à suivre ces prochains mois.
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