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Le collectif Renard Grand Est, qui rassemble 68 associations de protection de la nature, relance la question du statut du renard roux en cette fin d’année. Il demande aux préfets de la région de retirer l’espèce de la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, dans laquelle elle figure depuis 1988.
Un statut contesté par le collectif
Le collectif a adressé un courrier aux différentes Préfectures ce dimanche 16 novembre, estimant que rien ne justifie de maintenir le renard roux parmi les espèces pouvant être chassées ou piégées toute l’année.
Pour le président collectif Franck Vigna, qui s’est exprimé chez nos confrères de Ici Lorraine, la décision repose avant tout sur la pression du lobby de la chasse. Il affirme qu’aucune preuve scientifique n’atteste d’un impact suffisamment problématique pour justifier ce classement. Selon lui, dans les secteurs où le renard n’est plus chassé, le taux de prévalence des maladies a baissé et aucune hausse notable de prédation n’a été constatée. « On le voit très bien dans les endroits où il n’est plus chassé depuis des années, ça se passe très bien » affirme-t-il.
Les chasseurs défendent une régulation
À l’inverse, la Fédération des chasseurs de Meurthe-et-Moselle souligne que le nombre de renards tués reste stable, autour de 4 500 individus par an. Pour Philippe Goetzmann, président des piégeurs du département, l’objectif n’est pas d’exterminer l’espèce mais de réguler un prédateur important du lièvre et de la perdrix. Il évoque également la protection des espèces nichant au sol et les difficultés rencontrées par certains éleveurs de volailles, de lapins ou de moutons. « Ce qu’on demande simplement, c’est de réguler, pas d’exterminer » assure-t-il à Ici Lorraine.
1 commentaire
Camille
Ah oui, réguler en piégeant ? quelle sauvagerie !