Dans un communiqué en date de ce samedi 8 novembre, les associations SOS Massif des Vosges, Avenir et Patrimoine 88, Paysage Nature et Patrimoine de la Montagne Vosgienne, Lorraine Association Nature – LOANA – ASPA Vosges, Biodiversit’Haies 88 et Oiseaux Nature dénoncent à nouveau l’échec du programme de réintroduction du Grand Tétras dans le massif des Vosges, après la mort d’un nouvel oiseau relâché.
Un seul individu encore localisable selon les associations
Selon ces associations de protection de la nature, il ne resterait qu’un seul individu encore localisable, « le dernier à émettre encore un signal GPS. Deux autres, issus de la première vague de réintroduction de 2024, ne sont plus localisables depuis que les batteries de leurs balises sont hors service. Un quatrième, réintroduit ce printemps, a disparu des radars quelques jours seulement après son relâcher ».
Les associations affirment que cet épisode confirmerait l’impasse du programme conduit par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges – PNRBV – malgré « près d’un demi-million d’euros engloutis » depuis 2024. Elles parlent d’une « gabegie écologique et financière », estimant que les conditions nécessaires à la survie de l’espèce ne seraient pas réunies.
Des habitats fragilisés et un environnement inadapté
Les signataires estiment que les habitats favorables au Grand Tétras dans les Vosges auraient disparu ou seraient fragmentés, en raison du dérangement humain, de la surfréquentation touristique et du déséquilibre de la forêt vosgienne. Le changement climatique compromettrait également la survie d’un oiseau dépendant de l’enneigement hivernal.
Une demande de moratoire
Les associations demandent l’arrêt immédiat du programme de prélèvements et de réintroduction, ainsi que l’abandon du projet de régulation des méso-prédateurs – martres, renards, fouines – qu’elles jugent contraire à la législation sur les espèces protégées.
Elles réclament en outre un audit public et indépendant sur la gestion scientifique et budgétaire du projet et appellent à une réorientation urgente vers la restauration des habitats et la limitation du dérangement humain.
Selon ces mêmes associations, « le Grand Tétras n’a pas besoin d’être réintroduit, il a besoin d’un territoire vivable. »



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