(Photographies Marc Fourniquet)
Ce samedi après-midi, les militants de L214 ont mené une action symbolique devant le magasin Carrefour de Sainte-Marguerite. Munis d’enveloppes de confettis de Noël, ils ont appelé l’enseigne à réduire de moitié le nombre d’animaux tués pour ses rayons, dans le cadre d’une mobilisation organisée simultanément dans 37 villes en France.
Un message chiffré pour interpeller la clientèle
Coiffés de bonnets de Noël, les bénévoles ont déployé une banderole portant le message « Le seul cadeau qu’on veut : -50 % d’animaux tués ». Ils ont rappelé que, selon l’association, plus de 10 millions d’animaux sont tués pour Carrefour sur le seul mois de décembre. À travers cette action, L214 entendait sensibiliser les clients du magasin aux conséquences de l’élevage intensif et aux volumes d’animaux concernés par l’approvisionnement de la grande distribution.
Confettis militants et pétition en ligne
Les bénévoles ont également distribué aux clients des enveloppes de confettis illustrés de flocons, de cadeaux et d’animaux, présentés comme une manière de symboliser les millions d’animaux abattus pendant les fêtes. Ces confettis renvoyaient également à une pétition en ligne invitant Carrefour à revoir sa politique d’approvisionnement. L214 souhaite que cette action de confettis et de sensibilisation se poursuive durant toute la période des fêtes, en associant l’image de Noël à la question du sort réservé aux animaux d’élevage.
L214 dénonce l’élevage intensif de Carrefour
Selon L214, Carrefour recourt massivement à l’élevage intensif, avec des animaux entassés dans des bâtiments fermés ou maintenus en cages, soumis à des mutilations et à une sélection génétique poussée. L’association s’appuie notamment sur une enquête diffusée le 27 novembre dans deux élevages bretons de cochons fournissant la « Filière Qualité Carrefour », où elle affirme avoir constaté des pratiques qu’elle juge inacceptables. À la suite de cette enquête, L214 a indiqué avoir déposé une plainte pour pratiques commerciales trompeuses auprès du tribunal judiciaire de Saint-Malo.
Le Plant Protein Pact comme cap demandé à Carrefour
Au-delà de cette action locale, L214 demande à Carrefour de s’engager dans le Plant Protein Pact, un cadre qui propose aux enseignes de réduire de moitié la part des produits d’origine animale pour que les protéines végétales représentent au moins 60 % des ventes d’ici 2030.
Le pacte invite notamment la grande distribution à diminuer la place des produits issus de l’élevage intensif, à en stopper les promotions et publicités et à mettre en avant des alternatives végétales, avec au moins une option moins chère que son équivalent animal.
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