L’association CRESUS Vosges a tenu son assemblée générale le 6 juin dernier à la Tour de la Liberté de Saint-Dié-des-Vosges. Pour rappel, cette association départementale fondée en 2005, et labellisée Point Conseil Budget par l’Etat, est dédiée à l’accueil des ménages surendettées ainsi qu’à la prévention de l’exclusion financière et économique.
De ces assises annuelles, on retiendra surtout que le nombre de dossiers sur surendettement déposés en 2023 auprès des commissions de surendettement est en nette hausse par rapport à 2022, à hauteur de +13%. Pour CRESUS Vosges, « cela témoigne d’une année très difficile pour un grand nombre de concitoyens. »
L’an passé, l’association a ainsi ouvert 277 dossiers de surendettement, pour 531 rendez-vous réalisés, contre 236 dossiers ouverts en 2022, pour 441 rendez-vous réalisés. 175 de ces 277 dossiers ont ensuite été déposés à la Banque de France. Ce qui représente une augmentation de 23% par rapport à 2022. « En matière de surendettement, les Maisons de la Solidarité et de la Vie sociale du Conseil Départemental – MSVS – nous ont orienté 48 personnes. On constate donc en cette année 2023 une reprise de l’activité générale de surendettement » ajoute Dominique Rudolf, président de CRESUS Vosges.
Les principales causes du surendettement des dossiers traités par l’association sont, dans 81% des cas, les crédits. « Le retour des crédits consommation est une tendance qui se confirme depuis 3 ans » précise à ce propos CRESUS Vosges. Les impayés de charges de la vie courante – eau, gaz, électricité – se retrouvent dans 77% dossiers, les découverts bancaires dans 39% des dossiers, les dettes de loyers dans 36% des dossiers, les dettes immobilières dans 16% dossiers. La perte d’emploi étant également un facteur important, qui se retrouve dans 33% des dossiers déposés.
Les catégories d’âge les plus touchées par le surendettement dans les Vosges sont, respectivement, les 30/39 ans et les 40/49 ans. Ces 2 catégories représentent à elles seules 44% des personnes touchées. Dernière donnée en guise de conclusion : 39% des surendetté(e)s sont salarié(e)s.
J.J.
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