De gauche à droite : Catherine Toussaint, Amélie Saint-Dizier et Bruno Toussaint, respectivement trésorière, responsable du refuge et président de la SPA Déodatienne, dans le bâtiment qui accueillera prochainement l’infirmerie et la quarantaine.
La fin d’année 2021 a été rude pour la SPA Déodatienne, qui a été confrontée à une vague d’abandons au moment des fêtes (lire notre article). Mais pas question de s’apitoyer pour l’association de protection animale, qui se tourne vers l’avenir avec la poursuite de la reconstruction de son refuge.
Un record d’abandons en 2021
L’année 2021 détient un triste record : celle de l’année où les abandons d’animaux de compagnie ont largement augmenté dans le secteur de Saint-Dié-des-Vosges. « Les abandons ont plus que doublé par rapport à 2020. Rien qu’au moment de Noël, nous avons eu 12 chiens abandonnés en 5 jours, avec 17 demandes d’abandons. C’est du jamais vu, alors que je suis au refuge depuis de nombreuses années » déplore Amélie Saint-Dizier, responsable du refuge déodatien.
Tout au long de l’année dernière, 271 chats abandonnés ont été pris en charge par la SPA Déodatienne, dont une soixantaine était né il y a moins d’une semaine. « Nous en avons fait adopter 196, et nous avons réalisé 425 stérilisations de chats au total sur l’année » précise quant à elle Catherine Toussaint, trésorière de l’association, tout en ajoutant que « nous nous occupons aussi de récupérer les animaux morts au bord des routes, en essayant de les identifier. »
Pour aider les chiens les plus âgés ou les plus fragiles, qui nécessitent un traitement avec des croquettes spéciales ou des soins vétérinaires réguliers, la SPA Déodatienne a mis en place un système de parrainage géré par Julie Parisot, bénévole de longue date et aujourd’hui membre du comité. Cette dernière se charge d’identifier les chiens à parrainer, mais aussi de donner des nouvelles aux parrains et marraines. En parallèle, un système de parrainage pour les chats sera prochainement mis en place. L’idée étant de récolter des dons réguliers ou ponctuels pour aider un animal en particulier. Des dons par ailleurs éligibles au reçu fiscal d’association.
Au total, le refuge de la Bolle accueille actuellement une centaine de chiens et presque autant de chats, sachant que la SPA Déodatienne peut compter sur une centaine de familles d’accueil.
Julie Parisot gère le système de parrainages des chiens du refuge.
Le projet de reconstruction du refuge se poursuit
Le projet de reconstruction du refuge se poursuit pour la SPA Déodatienne en 2022. La construction du bâtiment qui accueillera l’infirmerie et la quarantaine, la première grande étape de ce vaste projet, étant bientôt terminée. « Les travaux de l’infirmerie et la quarantaine ont bien avancé par rapport à l’été dernier. Nous avançons doucement mais sûrement car nous voulons faire quelque chose de solide, qui va durer. On ne veut pas faire du provisoire, pour que ce soit à refaire d’ici 5 ans. Et puis il y a l’aspect financier, il faut aller récolter de l’argent pour financer les travaux, qui se chiffrent à plus de 600 000 euros. Il faut également trouver des bénévoles pour donner des coups de main. On remercie d’ailleurs les entreprises qui nous offrent une journée de travail. Aujourd’hui, on recherche des spécialistes en joint, en placo ou en carrelage pour terminer l’infirmerie et la quarantaine. Le bâtiment sera lumineux et sera notamment équipé d’une douche et d’une table de soins, pour s’occuper des animaux dans de bonnes conditions. On a aussi besoin de colle et de joints à carrelage, de placo et de quoi faire des joints de placo. Et si des personnes pouvaient nous prêter des outils comme des pistolets à joints ou du matériel de plomberie, comme des pinces à sertir, cela nous aiderait beaucoup » explique le président de la SPA Déodatienne Bruno Toussaint.
Une fois ce premier bâtiment « en dur » terminé, la SPA Déodatienne retroussera ensuite ses manches pour la construction des 2 premières chatteries. « Le but du jeu est que tout soit terminé d’ici la fin de l’année. Les chatteries prendront beaucoup moins de temps que le premier bâtiment, car tout sera préparé en amont et la surface sera plus petite avec 16m² dont une grande porte vitrée. Si on avance bien, on pourrait même lancer la construction de 2 autres chatteries. Avec toujours en arrière pensée le chenil, qui représente le chantier le plus important du projet de reconstruction » ajoute Bruno Toussaint, qui tient à ce que le refuge soit propre et accueillant.
Un comité dynamique de 18 membres
Malgré la crise sanitaire, la SPA Déodatienne ne baisse pas les bras. Le président peut compter sur la cinquantaine de bénévoles impliqués dans l’association. « Si on en est là à l’heure actuelle, c’est notamment grâce au dynamisme du comité, composé de 18 membres très actifs. Il y a une véritable cohésion d’équipe, l’ambiance est sympa et conviviale. Je souhaite à tous les présidents d’associations d’avoir le même comité. Mais on sait que si on veut y arriver, il faut qu’on se bouge. Les bénévoles en sont conscients. Car il ne faut pas oublier que nous sommes là avant tout pour aider les animaux. Pour ça, il faut organiser des activités pour récolter des fonds, pour le projet de reconstruction mais aussi pour les importants frais vétérinaires. L’été prochain, on va donc refaire nos vides-greniers sur le parking de l’hypermarché E. Leclerc, et on a prévu de faire 4 repas-concerts. Si la situation nous le permet, on sera présents pour la Fête de la Musique et on fera notre loto en fin d’année. Ce week-end, on organise par exemple un vide-maison au 15 rue de la Madeleine (lire notre article), qui nous a été léguée par sa propriétaire. Les gens savent qu’on se bouge, on nous apporte de l’aide plus facilement qu’auparavant. »
La SPA Déodatienne comptait 423 adhérents en 2021, contre environ 300 en 2020. L’objectif pour cette année étant de dépasser la barre des 500 adhérents. Pour suivre l’actualité de l’association, adhérer ou devenir bénévole, rendez-vous sur sa page Facebook.
J.J.
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