Dans un communiqué en date du 20 janvier, Michel Fournier, maire vosgien des Voivres et président de l’Association des Maires Ruraux de France, répond à François Bayrou.
Le président du MoDem et Haut-commissaire au Plan a proposé jeudi dernier que des maires s’organisent en « réserve de signatures disponibles » afin de parrainer les candidats à la présidentielle jugés « légitimes », sans adhésion partisane mais par souci de « démocratie ». Certains des candidats ont en effet des difficultés à recueillir les 500 signatures de maires, nécessaires à la présentation de leur candidature à l’élection présidentielle. François Bayrou propose « de faire ça avec l’Association des Maires Ruraux de France, moins politisée que l’Association des Maires de France. »
Si pour Michel Fournier cette proposition est « une marque de reconnaissance du travail de tous ces engagés qui font de ce réseau un vivier de talents discrets et anonymes, mais ô combien vitaux pour la vie de nos concitoyens. C’est beaucoup d’honneur et une immense responsabilité qui nous serait confiée », il se dit néanmoins « triste que l’on considère les maires ruraux uniquement comme des pompiers de services. En 2019 pour les Gilets Jaunes, en 2020 pour la crise sanitaire et aujourd’hui pour les parrainages, alors que leurs demandes précises, raisonnables, argumentées et récurrentes restent très largement sans réponse. »
Pour le président de l’AMRF, « les maires ruraux ne doivent pas être condamnés à devenir un sparadrap de la vie publique, à quelques semaines de l’échéance présidentielle. Si telle n’est pas l’intention initiale, toute proposition doit d’abord viser à consolider notre démocratie et à réduire les soucis que peuvent rencontrer les élus, du fait d’une interprétation systématique de leur parrainage comme un soutien à la personne présentée. »
Michel Fournier maintient que l’une des pistes de réflexion « serait de proposer le retour à un anonymat plus fort des parrainages », tout en estimant que « une association ne peut donner des consignes à ses adhérents sur un sujet qui ne relève pas de sa compétence, ni de son objets. Le maire est libre et doit le rester dans cette faculté, comme dans son mandat. »
J.J.
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