Stéphan Detté, instructeur de l’association Arts et Combats Déodatien, était de retour à l’Espace Louise-Michel du quartier l’Orme ce mardi après-midi, pour un second cours d’auto-défense à destination des personnes à mobilité réduite.
Organisée en partenariat avec l’antenne locale de l’APF France Handicap, la séance s’inscrivait dans la continuité de celle d’octobre dernier (lire notre article), avec des conseils pour se défendre en cas d’agression en prenant en compte les contraintes d’une personne à mobilité réduite. Il sera notamment beaucoup plus compliqué de fuir une situation d’agression pour quelqu’un qui se déplace en fauteuil ou à l’aide d’une canne ou d’un déambulateur.
« La première chose à faire c’est de crier pour appeler au secours. Si on ne peut pas crier, il existe de petits accessoires qui alertent les personnes alentours. Les téléphones portables sont aussi munis d’une fonction SOS Urgence, qui permet d’envoyer des messages à une ou plusieurs personnes. Et après une agression, il faut appeler tout de suite le 17 pour la signaler. » précise Stéphan Detté, qui a donné quelques exemples d’objets du quotidien pouvant servir à se défendre.
Une bouteille d’eau pleine pour arroser le visage de l’agresseur, et ainsi détourner l’attention ; un téléphone portable pour taper sur le revers d’une main agrippante, sur la poitrine ou sur la gorge ; une carte bancaire pour faire lâcher prise un agresseur en visant les mains. Un parapluie, un bâton de marche, une canne, ou même une casquette peuvent servir à se protéger d’une agression.
Dans tous les cas, la réponse de l’agressé doit être proportionnée à celle de l’agresseur. Un point sur lequel a insisté Stéphan Detté cet après-midi. « L’auto défense n’est pas être un justicier. Il y a des limites à ne pas dépasser afin de ne pas changer de statut, en devenant agresseur à son tour. Il ne doit pas y avoir d’acharnement, et il ne faut jamais frapper la tête et la colonne vertébrale. La riposte doit être proportionnelle et justifiée. »
J.J.
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