Lionel Chambrot est l’un des 12 candidats en lice pour les prochaines élections législatives dans la deuxième circonscription des Vosges. Candidat de la décroissance, il s’est présenté pour la première fois à une élection en 2015, aux départementales. Travaillant dans le milieu associatif, il habite La Houssière près de Corcieux. Sa remplaçante est Sandrine Bonnafé, productrice de légumes et œufs à Anould.
Pour Lionel Chambrot, qui a rejoint le mouvement de la décroissance en 2012 après avoir milité au NPA, « les mouvements écologistes ne vont pas assez loin en France. La seule énergie verte, c’est celle qu’on ne consomme pas. L’idée portée par le mouvement décroissant est de dé-consommer et de ralentir la consommation. On est en train de s’effondrer. L’heure est grave, très grave. Il faut absolument qu’on change tout le système, à tous les niveaux, sinon on va droit dans le mur. Il est nécessaire de consommer quand cela est strictement nécessaire. Mais pour moi, le monde actuel est condamné à mourir car beaucoup de gens sont endormis par le système. L’objectif du mouvement décroissant est aussi de construire le monde d’après. »
Conscient que ses chances d’être élu sont très minces, Lionel Chambrot a décidé de se présenter aux élections législatives pour faire davantage connaître le mouvement décroissant. Un mouvement qui n’est pas constitué en parti politique en France. « Ma candidature est une candidature de témoignage. Dans le peu de démocratie qu’il nous reste, je souhaitais diffuser les idées associées à la décroissance. C’est un peu un acte désespéré. Avec ma remplaçante, nous menons une campagne à zéro euro, sans profession de foi. Il est difficile de s’exprimer, nous n’avons par exemple pas été invités au débat télévisé sur France 3. Aujourd’hui il n’y a que les 4 gros partis qui peuvent exprimer leurs idées. »
Parmi les propositions du candidat et de sa remplaçante, « la relocalisation des activités économiques non néfastes, pour vivre avec des ressources renouvelables de proximité » ; « la dé-connection, en procédant à un moratoire sur le financement et l’installation de nouvelles infrastructures numériques (5G, 6G, etc.) et cesser d’imposer le tout-numérique » ; « le partage et le plafonnement des richesses, en mettant en œuvre un écart maximum de 1 à 4 entre les revenus du travail, et en supprimant les revenus du capital et du patrimoine au-delà de 4 fois le revenu minimum » ; « favoriser la dé-métropolisation, en stoppant les grands projets inutiles et imposés d’infrastructures aériennes, portuaires, routières et de TGV, mais rouvrir les gares, les ports fluviaux, les lignes de tram et bus, favoriser les déplacements lents et doux » ; « bio-régionaliser, en inventant une démocratie basée sur les bassins de vie. »
J.J.
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