Nommée ministre des Collectivités territoriales le 4 juillet dernier, Caroline Cayeux est actuellement au cœur d’une polémique suite à ses propos tenus en 2013 face au Sénat lors du débat sur le mariage pour tous.
Caroline Cayeux avait notamment qualifié le mariage pour tous de « dessein qui va contre la nature. » Le 12 juillet dernier, la ministre s’est exprimée sur Public Sénat en disant « maintenir ses propos », précisant « j’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens-là et franchement, c’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrariée. » Des propos qui ne sont pas passés auprès de plus d’une centaine de personnalités, dont le député de la deuxième circonscription des Vosges David Valence, qui est l’un des signataires de la tribune « A tous ces gens-là », parue samedi dans le Journal du Dimanche et qui dénonce les propos de Caroline Cayeux (à lire ici).
« Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête natonale ? Comment accepter qu’un membre de l’exécutif, dont le premier rôle est d’assurer l’application des lois, puisse appeler « ces gens-là » des citoyens français ? Comment ne pas voir que, dans son esprit, ils ne relèvent pas de la même catégorie de citoyens ? La question n’est pas de savoir si cette nouvelle ministre a, dans son entourage, des amis parmi « ces gens-là », comme un masque sur les préjugés. Elle a choisi délibérément de maintenir des propos homophobes : c’est certaines répréhensible. Et seul un juge devrait en décider. En revanche, la question est de savoir si le gouvernement, dans son devoir de solidarité, valide la position d’un de ses membres, et si la majorité souscrit à son attitude. Il s’agit de défendre non pas telle ou telle communauté, mais bien le respect du principe d’égalité et de légalité. Nous savons que l’exemplarité est plus que jamais nécessaire pour maintenir un débat démocratique apaisé et constructif » peut-on notamment lire dans cette tribune, qui a également été signée par l’écrivain Philippe Besson, le président de l’Institut du Monde Arabe et ancien ministre de la Culture Jack Lang, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, l’ancien premier ministre Manuel Valls ou la première adjointe au maire de Marseille Michèle Rubirola.
J.J.
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