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dimanche 24 novembre

Crise de l’énergie : un boulanger-pâtissier déodatien a vu sa facture d’électricité exploser au 1er janvier

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K6_Framboise_Facture_Electricité (2)

Pour montrer l’impact direct de la hausse du prix de l’électricité sur son entreprise, David Fays, gérant de la boulanger-pâtisserie K6 Framboise de Saint-Dié-des-Vosges, n’y est pas allé par 4 chemins : il affiche son actuel contrat électricité au vu des clients, annoté de l’ancien tarif. Il a également publié ledit contrat sur la page Facebook de K6 Framboise.

Avec une multiplication par presque 5 de la facture électrique de la boulanger-pâtisserie de la rue des Trois Villes, qui est passée de 23 254€ annuels à 109 096€ au 1er janvier 2023, David Fays est en colère. Et c’est sans compter la facture de la succursale située à Moyenmoutier, où sont fabriquées les pâtisseries et viennoiseries.

« La chance dans le contexte actuel, c’est qu’on a une trésorerie et que j’ai fini de payer le fond de commerce, donc l’entreprise n’est pas menacée. Mais ça peut aller très vite et honnêtement, si je travaille 80h semaine depuis 15 ans, avec tous les sacrifices que cela implique, c’est pour gagner correctement ma vie et pas juste pour payer les factures. Sinon j’arrête et je fais autre chose. J’essaie bien sûr de renégocier mon contrat, mais tous les fournisseurs proposent à peu près les mêmes tarifs » déplore le chef d’entreprise, qui emploie 16 salariés répartis sur les 2 structures. « Pour les employés aussi c’est dur, car ce n’est pas le moment de demander des augmentations. »

Si David Fays « pousse un coup de gueule », ce n’est pas que pour son entreprise. « C’est pour tous les boulangers. On travaille énormément et on ne s’en sort pas, alors qu’on veut juste faire notre métier, avec passion et avec le sourire. Personnellement, je veux cuire du pain tout au long de la journée pour que le client puisse toujours avoir du pain chaud, mais je comprends que des boulangeries cuisent seulement le matin puis éteignent tout. J’aime la concurrence loyale, pas ce qui est en train de se passer en ce moment. Franchement, je ne pensais pas qu’on subirait de telles augmentations… et puis c’est tombé le 1er janvier. Sans oublier que l’énergie c’est une chose, mais qu’en parallèle le prix des matières premières augmente lui aussi. »

Quant aux aides mises en place par le Gouvernement pour soutenir les boulangers – et calmer leur colère – David Fays estime que ce n’est ni suffisant ni efficace. « Peu de boulangeries entrent dans les critères pour bénéficier d’aides, car il y a toujours quelque chose qui cloche. Et quand on passe autant d’heures à travailler, on a autre chose à faire que d’être dans les papiers. J’attends des gestes concrets et pas des paroles, et que ça concerne tous les boulangers. Si par exemple on peut encadrer les loyers, alors pourquoi pas l’énergie ? J’espère que la situation va s’améliorer, j’espère que ça va arriver un jour et que ça redevienne comme avant. La baguette de pain a été inscrite au patrimoine de l’Unesco, c’est un symbole de la gastronomie française et pourtant on ne défend pas assez les boulangers. Tout ce que je demande, c’est que les boulangeries puissent continuer à exister, qu’on puisse faire notre travail. »

J.J.

David Fays

Hausse des prix de l'énergie

K6 Framboise

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