Samantha Jeandel a décidé de reprendre le commerce de proximité multi-services de Raves il y a un an pratiquement jour pour jour, mais ce projet se montre parsemé d’embuches. Mais elle ne compte pas baisser les bras pour autant.
Cette native de Saint-Dié-des-Vosges, qui habite aujourd’hui Sainte-Marguerite, a exercé différents métiers avant de décider de lancer dans cette aventure entrepreneuriale. « J’ai travaillé dans les ambulances, la restauration et en tant que secrétaire médicale. J’ai toujours eu un contact clientèle. Cette reconversion professionnelle a été mûrement réfléchie, je voulais être à mon compte » explique Samantha Jeandel, qui a tout d’abord essayé de négocier avec la cédante du commerce en février 2022. Sans succès. « Le magasin fonctionnait encore à cette époque. Puis il a été placé en liquidation judiciaire simplifiée et c’est à ce moment que je me suis engagée. J’avais déjà vu le commerce en vente auparavant, mais je ne m’étais pas lancée. Cette fois-ci je ne voulais pas manquer l’opportunité. »
Rapidement, la Margaritaine se retrouve face à des difficultés, davantage que ce qu’elle aurait imaginé. « Le suivi et la validation des dossiers sont extrêmement longs. Il y a des dossiers qui ont été déposés en novembre et qui sont encore en attente. J’ai du suivre plusieurs formations, notamment par la Française des Jeux, et je dois signer un contrat avec les douanes pour pouvoir vendre du tabac, qui fait suite à une enquête d’honorabilité. Je dois sans cesse relancer les différents organismes pour que les choses avancent. Il faut des justificatifs, encore et encore des justificatifs. A cela s’ajoute le fait que je dois pratiquement tout racheter compte tenu de la procédure de liquidation, notamment des caméras de surveillance qui sont obligatoires lorsque l’on vend du tabac. Et c’est sans compter sur les importants dégâts des eaux au niveau des plafonds, dus à l’humidité, que j’ai découvert l’été dernier après m’être absentée pour prendre un peu de recul. Je ne sais pas quand les travaux seront faits, sachant que tout le commerce va être refait à neuf et sachant que je suis censée signer dans un mois, le 30 mars. Mais si les plafonds ne sont pas remis en état, tant pis je signerai plus tard, car ça me laisse seulement 2 mois pour les travaux de rénovation et l’agencement… »
Accompagnée par une professionnelle de la reprise d’entreprise, Samantha Jeandel a pu solliciter différents dispositifs, dont le prêt d’honneur, France Active ou le fonds LEADER, pour l’aider à concrétiser l’ouverture de son commerce, qu’elle a baptisé « Chez Choupette » et qu’elle espère ouvrir pour le mois de juin. Si elle se retrouve confrontée à différentes embuches, elle estime toutefois qu’être une femme entrepreneuse est un frein supplémentaire. « Il faut avoir plus de garanties que pour un homme, il faut se battre pour tout avoir. Mais j’y crois à mon projet, donc je m’accroche. »
J.J.
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