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dimanche 24 novembre

« Derrière la forêt », les élèves du CEPAGRAP exposent du 1er au 29 juillet

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Derrière_la_Forêt_CEPAGRAP

(Image CEPAGRAP)

Du 1er au 29 juillet, les élèves du CEPAGRAP exposent dans la Galerie d’Art et la grande salle de travail de l’Espace des Arts Plastiques déodatien. Gravure, dessin, peinture, sculpture, photographie… leurs travaux sont réunis sous un seul et même thème, choisi dès le début d’année : « Derrière la forêt ». Entrée libre du mardi au samedi, de 15h à 19h.

Derrière, la forêt.

Ce « derrière » et sa virgule me fait penser tout d’abord à une frontière, une limite, une lisière. Mais ce « derrière » implique tout de suite un devant, une présence en avant de. Dans tous les cas, avec ces deux termes, il me manque quelque chose qui ne se dévoile pas ou qui est volontairement caché. La présence de la forêt renforce ce sentiment parce que cette dernière peut être à la fois accueillante et ou angoissante.

Dans la pensée indienne, il est dit que les forêts sont douces lorsque le monde n’y entre pas. La forêt devient un refuge. Au Japon, on peut prendre des bains de forêt et apprécier le komorebi, en goûtant la lumière tamisée, douce et singulière qui filtre à travers le feuillage des arbres et danse sur le sol au gré des vents.

La forêt est aussi comparée à la chevelure de la montagne qui accueille la pluie et devient l’intermédiaire entre le ciel et la terre. Face à cette sérénité, la forêt peut aussi être angoissante car elle est sauvage, elle est le lieu inquiétant des contes de notre enfance. Elle est toujours habitée et lorsque rien ne bouge, dans son obscurité, il subsiste un silence murmurant. La forêt est donc toujours présente même si on ne la voit pas, sa force et son énergie irrigue le monde, nourrit et protège le monde car elle nous apporte le souffle et transforme la lumière en vie.

Cette forêt mystérieuse cache l’arbre plutôt que l’inverse. L’arbre, cette présence éternelle avec son grand âge qui met l’homme en face de sa propre mortalité. Cet arbre vit à la frontière du ciel et de la terre, entre l’organique et l’inorganique. Toute sa vie, il continue de grandir, il est l’artiste du corps, qu’il ne cesse de ciseler. Dans l’arbre, le passé et le futur sont voisins. Alors, à l’avant de cette proposition : Derrière la forêt, j’aurais envie de mettre tout ce que l’arbre m’apporte chaque jour, par sa présence, sa verticalité, son espoir, son élancement, sa fluidité, sa lumière et son ombre.

Emmanuel Antoine, directeur du CEPAGRAP.

CEPAGRAP

Derrière la forêt

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