Ce dimanche 13 octobre, environ 600 personnes ont répondu à l’appel de l’Ademat-H pour manifester contre le projet médico-soignant qui menace particulièrement l’hôpital de Remiremont. Parti du Champ de Mars, le cortège s’est rendu aux abords du centre hospitalier, où des élus de plusieurs communes ont planté des pancartes symboliques. La manifestation s’est ensuite poursuivie dans la rue Charles de Gaulle, pour se conclure devant l’Hôtel de Ville, où plusieurs interventions ont eu lieu.
Le président de l’Ademat-H, Jean Pierrel, a ouvert les discours en dénonçant le contenu du projet médico-soignant 2024-2029, un dossier de 150 pages qui, selon lui, néglige les besoins des usagers. Il a mis en garde contre le risque de voir les urgences de Remiremont réduites à une simple antenne de médecine d’urgence, rappelant que 61 % des hospitalisations proviennent des urgences. Il a également évoqué la fermeture possible de la maternité, ainsi que la situation du Centre Médico-Psychologique (CMP) de Bruyères, fermé depuis sept ans. Il a exhorté les participants à envoyer des lettres aux élus concernés pour demander la révision du projet.
Philippe Cloché, président du conseil d’administration de l’hôpital de Remiremont, a ensuite pris la parole, soulignant l’importance de maintenir des services actifs tels que la maternité, la chirurgie et la médecine active à Remiremont. Il a critiqué la proposition d’un service de soins palliatifs comme une solution insuffisante. Il a également rappelé que les représentants du personnel et le conseil de surveillance de Remiremont se sont exprimés contre le projet, tout en reconnaissant que son adoption est probable, étant donné le contrôle exercé par le directeur des hôpitaux de Remiremont et d’Épinal sur presque tous les établissements des Vosges, sauf la vallée de la Meurthe.
Enfin, le conseiller départemental Christian Tarantola a exprimé sa frustration concernant la fermeture prolongée du CMP de Bruyères, contre laquelle il se bat depuis sept ans. Il a appelé à faire front commun contre un projet qu’il juge insuffisant pour garantir une véritable santé publique.
Le projet médico-soignant sera soumis au vote ce jeudi 17 octobre à Golbey.
1 commentaire
Citoyen
solidaire•