Né le 10 octobre 1931 à Saint-Dié-des-Vosges, le général de brigade Bernard Josz a consacré près de quatre décennies à l’armée française. Il s’est éteint le 4 septembre dernier, à l’âge de 94 ans. Son récent décès est l’occasion de revenir avec Axel Balland, historien et membre de la commission Temps de Guerre de la Société Philomatique Vosgienne, sur le parcours militaire du général déodatien.
Incorporé dans l’armée en 1952
Bernard Josz, qui a grandi rue des Travailleurs, est incorporé dans l’armée en 1952. Il y suit les cours du peloton des officiers de réserve à l’École d’application de l’infanterie de Saint-Maixent, où il choisit l’infanterie. Breveté parachutiste en juillet de la même année, avec le numéro 69384, il est nommé sous-lieutenant de réserve l’année suivante et affecté au 18e régiment d’infanterie parachutiste de choc à Bayonne.
Encadrant à la préparation militaire parachutiste
C’est à cette époque que Bernard Josz participe à l’encadrement de la préparation militaire parachutiste. L’armée française ayant alors besoin d’hommes pour ses troupes aéroportées. Cette préparation, qui avait lieu à Saint-Dié-des-Vosges dans le quartier de Gratin, permettait de former une trentaine de jeunes parachutistes par an.
À la tête du commando 42 en Algérie
En 1956, le Déodatien intègre l’armée d’active et rejoint le 5e bataillon de chasseurs à pied en Algérie, où il est blessé et cité à plusieurs reprises pour ses faits d’armes. À la tête du commando 42, surnommé commando Bernard, il participe aux combats dans l’Oranais, où il inflige avec ses hommes des coups durs aux rebelles. Il quitte l’Algérie décoré de la Légion d’honneur, de deux palmes, de trois étoiles d’argent et d’une étoile de bronze.
De Belfort à Vieux-Brisach
Promu lieutenant en 1962, il sert au 110e régiment d’infanterie mécanisée à Belfort, avant d’être affecté au 35e régiment d’infanterie. En 1967, il est nommé capitaine au 1er régiment de chasseurs parachutistes à Pau, où il commande la 1re compagnie et conduit la première mission extérieure du régiment au Gabon.
Devenu chef de bataillon, il prend en 1973 le commandement du centre d’entraînement commando n°4 de Vieux-Brisach, qu’il modernise profondément. Il y renforce les liens entre les Forces Françaises en Allemagne et le village de Jebsheim, relations toujours entretenues par le 1er RCP.
Chef d’état-major à Strasbourg
Affecté en 1975 à l’état-major du 2e corps d’armée à Baden-Baden, il est nommé lieutenant-colonel en 1977, puis colonel en 1983. Il devient successivement chef d’état-major de la 62e division militaire territoriale et division du Rhin à Strasbourg, puis adjoint au général commandant la 54e division militaire territoriale à Carcassonne.
Général de brigade puis retraite militaire
Nommé général de brigade dans la deuxième section, Bernard Josz quitte le service actif le 11 octobre 1988. Fidèle au 1er régiment de chasseurs parachutistes, le Déodatien est revenu à plusieurs reprises sur ses terres natales vosgiennes après sa carrière militaire. Notamment pour participer à des congrès départementaux d’anciens de la guerre d’Algérie. Il termine sa vie dans le Sud-Ouest de la France.
4 commentaires
elyas
merci à vosges info pour cet article du général josz!! Vosges matin avait catégoriquement refusé un article le concernant!! malgré ma demande!!!!
Thimothe
il était aussi président du Souvenir Français des Pyrénées Orientales !
Citoyen
merci à vous monsieur Balland!
Constat
il avait encore de nombreux amis à Saint Dié !