Ce samedi matin et comme chaque année, une gerbe de fleurs a été déposée au pied de la stèle des Déportés de Mannheim, en mémoire des 970 Déodatiens déportés en Allemagne le 8 novembre 1944. Une minute de silence a ensuite été observée. Une cérémonie annuelle pour que ce tragique épisode de l’histoire de la Déodatie ne sombre pas dans l’oubli.
Travail forcé à Mannheim
La stèle commémorative, située à l’angle des rues d’Alsace et du Mondelet, rappelle l’histoire tragique des Déodatiens contraints de travailler à Mannheim à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que la défaite allemande était inéluctable. Là où se dresse aujourd’hui cette stèle se trouvait autrefois la caserne Chérin, lieu d’où furent rassemblés, les 7 et 8 novembre 1944, près de 1 700 hommes originaires de la Déodatie.
27 d’entre eux ne sont jamais revenus
Encadrés par des soldats allemands armés, ils quittèrent leurs familles à la nuit tombée, sous une pluie glaciale, pour rejoindre à pied la gare de Provenchères-Lusse, d’où ils furent déportés vers une destination inconnue… qui s’est révélée être Mannheim, ville alors bombardée par les Américains. Vingt-sept d’entre eux ne sont jamais revenus, victimes de la barbarie nazie.
Des conditions de vie inhumaines
Sur place, les déportés furent contraints de travailler dans les entreprises locales, remplaçant la main-d’œuvre allemande partie au front. Le travail exténuant, les conditions de vie dégradantes et la peur constante des bombardements marquèrent durablement ceux qui survécurent.







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