Au Conseil départemental des Vosges, la cellule ouvrage d’art gère 1 326 ponts assurant la continuité
des routes, voies ferrées, cours d’eau et canaux ; 596 murs de soutènement ou de protection, ainsi
que les portiques, potences et hauts-mâts surplombant les grands axes routiers.
Des ouvrages recensés, entretenus, adaptés et améliorés pour garantir l’usage économique de la
voirie, la sécurité des usagers et bien plus encore !
UN PATRIMOINE SOUS ÉTROITE SURVEILLANCE
Au sein de la cellule ouvrage d’art, un responsable et trois chargés d’opérations, sont chacun en charge
d’un secteur (Est, Centre et Ouest) qui correspond aux différentes dynamiques hydrauliques caractéristiques
d’un territoire situé entre montagne et plaine. Dans chaque unité territoriale, un correspondant
ouvrage d’art est chargé de visiter chaque structure recensée sur son secteur selon une fréquence
déterminée par l’état de la structure.
Une mission qui permet de constituer la carte d’identité de chaque ouvrage (caractéristiques, rapports
de surveillance, notation, etc.). À partir de ces états des lieux, un programme annuel d’entretien est
établi et un budget de 2 millions d’euros attribué, permettant de réaliser une vingtaine d’opérations.
S’ADAPTER AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
L’intensité et la fréquence des phénomènes climatiques est un vrai sujet. Des ouvrages, dimensionnés
pour correspondre à un certain débit hydraulique, sont complétés d’ouvrages de décharge.
De la même manière les murs de soutènement font l’objet d’une campagne de recensement précis
afin de pallier les phénomènes d’affaissement des sols dus à l’alternance de périodes de fortes pluies
et de sécheresse.
COMMENT AMÉLIORER LES INTERVENTIONS
Outre la mise en place de déviations, les interventions nécessitent une évaluation de l’environnement
de la structure, la prise en compte de multiples contraintes et une organisation rigoureuse. Par
exemple, l’implantation de réseaux (conduites de gaz, d’eau potable, réseau électrique haute tension,
réseau d’assainissement, etc.) sur une structure existante demande de travailler en concertation avec
les concessionnaires et les exploitants de ces réseaux.
La cellule ouvrage d’art accompagne et conseille également les communes lorsque les travaux
d’aménagement qu’elles engagent englobent un ouvrage d’art, car ils peuvent être l’occasion pour le
Département de participer à la sécurité des usagers.
PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT
Depuis la Loi sur l’eau (janvier 1992), tout projet d’installation d’ouvrages, de travaux ou d’activités
ayant un impact sur l’eau et les milieux aquatiques doit respecter un cadre précis. Ainsi, certaines
interventions se déroulent en relation avec les associations de protection de la nature afin ne pas
perturber les espèces aquatiques recensées (écrevisse à pattes blanches, Mulette épaisse, etc.) ainsi
que les oiseaux et les chiroptères qui nichent. Les travaux sont là encore une opportunité pour tester
l’installation de nichoirs artificiels ou des dispositifs permettant aux poissons de remonter le cours
d’eau lorsque les travaux ont modifié son lit par exemple.
GÉRER L’EXCEPTIONNEL
La cellule ouvrage d’art traite les demandes d’autorisation de transport pour les industriels, afin
d’assurer les transits entre la Belgique et le sud de la France. Un itinéraire « 400 tonnes » a été créé et
relie la zone industrielle de Golbey au port de Frouard où les marchandises partent pour le monde
entier. De tels itinéraires imposent de renforcer certains ouvrages. Un travail de Titan essentiel pour
l’attractivité économique du territoire.
Un exemple concret d’un chantier réalisé à l’été 2025 à Dompaire :
la réfection du pont de Comé.
En 2025, le Département a entrepris la réfection du pont de Comé sur la RD38B à Dompaire, un ouvrage
en voûte maçonnée nécessitant des réparations structurelles.
Unique accès pour les cars scolaires desservant le collège et l’école, le chantier a donc été mené en
période estivale.
Le projet a permis d’élargir la chaussée de 4,50 à 5,60 mètres et d’aménager un trottoir accessible aux
personnes à mobilité réduite. Conduits avec une vigilance environnementale accrue en raison de la
présence d’espèces protégées dans la Gitte, comme la mulette épaisse, les travaux ont été conçus sans
intervention dans le lit du cours d’eau.
Cette opération illustre la démarche du Département : assurer la sécurité et la fonctionnalité des
ouvrages tout en préservant le milieu naturel et la continuité des usages.
Le Conseil départemental des Vosges s’investit chaque jour à vos côtés sur VOSGES.FR
Les peintures de lumière de Martine Jacques s’exposent au bar Les Deux Rives |






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