À l’occasion du Mois sans tabac, le Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges met l’accent sur la BPCO – Bronchopneumopathie Chronique Obstructive – une maladie respiratoire chronique encore largement méconnue. Ce mercredi après-midi, un stand d’informations était installé dans la Rue Publique de l’hôpital, animé par des professionnels des services Addictologie et Pneumologie.
Une maladie encore sous diagnostiquée
Maladie liée à une obstruction progressive des bronches, la BPCO touche 3,5 millions de personnes en France. Soit 5 à 10 % des plus de 40 ans. Le Docteur Eric Marangoni, médecin-chef du service Pneumologie du Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges, souligne que cette maladie, qui concerne 45 % de femmes contre 55 % d’hommes, reste sous diagnostiquée. Une fois installée, la BCPO ne se guérit pas, même si elle peut être stabilisée par des traitements. Elle est généralement diagnostiquée après 40 ans.
Des conséquences lourdes pour la santé
Maladie silencieuse, la BPCO débute souvent par une bronchite chronique, avant l’apparition d’un essoufflement qui doit conduire, sans attendre, à un bilan fonctionnel. Elle entraîne 17 000 décès par an en France. Pour donner un ordre d’idée, c’est quatre fois plus que les accidents de la route. Le tabagisme demeure le principal facteur de risque, en sachant que la consommation de cannabis constitue un facteur aggravant.
Pour le système de santé, la BCPO à elle seule représente un coût annuel de 3,5 milliards d’euros.
Les bénéfices rapides de l’arrêt du tabac
Le Docteur Marangoni rappelle que l’arrêt du tabac apporte une amélioration notable rapide, en trois mois environ, avec un meilleur sommeil, un retour du goût des aliments, une hausse des défenses immunitaires et la disparition de la toux liée au tabac.
Un impact environnemental majeur
Sur le plan écologique, le tabac génère à hauteur de 85 millions de tonnes de CO² par an et 4 500 milliards de mégots finissent chaque année dans la nature. On estime également que 2 à 5% de la déforestation mondiale sont liés à la production de tabac. Ce qui représente concrètement 600 millions d’arbres abattus chaque année pour produire des cigarettes.
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