Dans un contexte marqué par de fortes contraintes budgétaires, le sénateur vosgien Jean Hingray (UDI) a déposé, le 20 mars dernier, une proposition de loi visant à renforcer le contrôle des dépenses publiques dans les projets d’équipements et d’infrastructures. Son idée : imposer le recours à un économiste de la construction indépendant et qualifié pour tout projet public dont le montant est égal ou supérieur à 20 millions d’euros.
Objectif affiché : éviter les dérives financières souvent constatées sur les grands chantiers, tout en sensibilisant les collectivités et l’État à une meilleure gestion des fonds publics.
« Il s’agit d’appliquer des méthodes de bon sens dans un cadre professionnel rigoureux », explique le sénateur, qui estime que 2 à 3 milliards d’euros pourraient être économisés chaque année au niveau national si cette mesure était généralisée.
Aujourd’hui, seul un tiers des projets publics de cette envergure font appel à des économistes de la construction, des spécialistes dont le rôle est pourtant central pour anticiper, budgétiser et contrôler les coûts tout au long des phases de conception et de réalisation.
Le texte de loi, soutenu notamment par l’ancien député Yves Jégo, a été présenté ce mardi à Épinal lors d’une rencontre réunissant des élus locaux, des partenaires professionnels.
La proposition de loi pourrait être soumise au vote parlementaire courant 2025, ouvrant potentiellement la voie à une réforme structurelle des marchés publics.
2 commentaires
Marchés Publics
Une épée,
De l’eau,
Un coup d’épée dans l’eau.
Bingo.
Il faudrait baisser le montant de cette exigence pour tous projets publics dont le cout initial est estimé à 1 million d’euros.
Cela limiterait beaucoup de gabegies et de possibles » bizarretées ».
Un des pires exemples a eté la construction de l’hotel du departement de la Meuse entre 1988 et 1994.
Son cout est passé de 35 millions estimé à une note finale de 160 .