Une cérémonie empreinte d’émotion s’est tenue ce lundi 6, rue des Minimes à Épinal, devant le dernier pavé posé dans le cadre du projet Stolpersteine. Dix pavés commémoratifs, scellés à même le sol devant le dernier domicile connu des victimes, rappellent désormais les destins brisés de Spinaliens et Spinaliennes déportés durant la Seconde Guerre mondiale.
Neuf d’entre eux étaient juifs, assassinés à Auschwitz-Birkenau entre 1942 et 1944, parmi lesquels :
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Szlama Rozenberg
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Paul Glicenstein et son épouse Cyrla Baron
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Yvonne Judas, épouse de Lucien Halbronn
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Ida Willard, épouse de Georges Halbronn
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Margot Wolff, épouse de Marcel Halbronn
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Hinda Rotenberg, épouse Rapoport
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Sara et Iser Israël Rapoport, enfants de Hinda
À leurs côtés, une dixième pierre honore la mémoire de Marie-Antoinette Goût, résistante spinalienne déportée, reconnue Juste parmi les Nations pour avoir sauvé deux jeunes filles juives, Josette et Norah Hecker, au péril de sa vie.
Une initiative citoyenne et mémorielle
Le projet, initié par l’historien Alexandre Laumond, a vu le jour grâce à l’implication de familles, d’habitants et du soutien de la ville. Dans un espace urbain saturé d’images et de monuments, ces pavés discrets mais puissants viennent ancrer la mémoire dans le quotidien. Créés par l’artiste allemand Gunter Demnig en 1992, les Stolpersteine – littéralement « pierres d’achoppement » – se multiplient désormais dans de nombreuses villes européennes pour rappeler, à hauteur de regard, les victimes du nazisme.
Depuis ce lundi, Épinal compte dix de ces pierres. Dix noms. Dix vies arrachées. Dix mémoires réinscrites dans le présent.
Une mémoire à faire vivre ensemble
La pose de ces pavés a aussi une dimension citoyenne et collective. Une campagne de financement participatif est en cours sur la plateforme Ulule, avec un objectif de 1 335 € à atteindre avant fin août 2025. Chaque contribution, aussi modeste soit-elle, permet de faire revivre une mémoire longtemps enfouie et de rappeler que derrière chaque nom se cache une histoire.
Jusqu’ici, seule la ville de Remiremont avait accueilli un tel projet dans les Vosges. Désormais, Épinal rejoint ce mouvement européen qui fait de la mémoire un acte vivant, partagé et inscrit dans nos rues.
- photo Stéphane Calmels
- photo Stéphane Calmels
- photo Stéphane Calmels
- photo Stéphane Calmels
- photo Stéphane Calmels
1 commentaire
Danger à gauche
Et la gauche et Lfi, en toute impunité médiatique et complaisance judiciaire, désignent les français juifs comme des cibles à la vindicte de leurs militants haineux.
Comparaison est parfois raison.
Arrêtez de pleurnicher…. Votez!