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La 3ᵉ édition du Printemps de la Palestine à Gérardmer a débuté ce samedi après-midi par le vernissage de l’exposition de photographie « Gaza l’enfance blessée » de Mohammed Zaanoun.

Quatorzième édition en France et troisième à Gérardmer pour ce Printemps de la Palestine organisé conjointement par la section gérômoise de la Ligue des droits de l’Homme et l’association France Palestine Solidarité Lorraine, structures qui étaient représentées samedi lors de ce vernissage à la galerie de la MCL. Pour lancer ce nouvel opus et cette exposition, c’est la présidente de la LDH locale, Laurence Goujard qui a pris la parole, précisant tout d’abord que la première partie des photographies exposées datait d’avant le 7 octobre 2023, preuve que la situation était déjà très compliquée pour les Palestiniens avant cet élément déclencheur  : « C’était déjà difficile, mais il y avait tout de même une vie sociale et familiale qui subsistait dans les décombres. Depuis (le 7 octobre – NDLR), la vie est devenue de plus en plus difficile, la faim a laissé place à la famine, les Palestiniens, notamment à Gaza, manquent de tout. Pendant les deux mois de trêve, l’aide alimentaire et médicale est un peu revenue. Mais depuis le 2 mars, tout s’est arrêté. Sur place, Israël a tout détruit  : il n’y a plus d’eau, il n’y a que du riz et des pâtes, mais quand il y a de l’eau, il n’y a pas de quoi chauffer la nourriture. (…) En décembre 2023, 5 500 femmes palestiniennes étaient prêtes à accoucher. On ampute des enfants sans anesthésie pour de simples éclats d’obus afin qu’ils n’attrapent pas la gangrène, c’est horrible, une souffrance inimaginable ».

Laurence Goujard a également rappelé que cette exposition, qui met principalement en images des enfants, existe notamment pour qu’on « continue à penser à eux, à entretenir la flamme ». La présidente de la MCL a prolongé ces propos en insistant également sur le patrimoine qui est en train d’être anéanti à Gaza et en Palestine, citant quelques-uns des monuments qui ont déjà été rasés en partie ou intégralement lors des bombardements de l’armée israélienne : « c’est une culture palestinienne multimillénaire qui est en danger » ajoute-t-elle.

Pour conclure, sachez que l’exposition sera visible jusqu’au 4 mai et que le Printemps de la Palestine se prolongera le même jour avec une visite de l’expo photo, un repas palestinien proposé le midi au foyer bar, suivi à 15 heures par la projection du film « No other land » qui a reçu l’Oscar du meilleur documentaire en 2025. Il dénonce l’occupation de l’État hébreu en Cisjordanie, vue par deux journalistes, un Israélien et un Palestinien. À l’issue de la séance, Brigitte Jeannot animera un débat, elle est avocate et membre de l’AFPS. Un goûter oriental clôturera la journée.

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