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vendredi 20 septembre

Le patrimoine et l’architecture gérômoise selon Jacques Valentin

Hier, c'était : Aujourd'hui, c'est : Demain, ce sera

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Pour faire suite à l’article sur l’hyper-urbanisation de la commune généré par Anne Huart, le gérômois Jacques Valentin revient en détail sur le parcours de la construction locale. Nous sommes rentrés dans une période électorale et seuls les commentaires signés seront publiés….voir notre article sur le sujet !

https://gerardmerinfo.fr/2019/08/a-propos-pseudos-elections-municipales/

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Illustration

Un peu d’histoire. Nous sommes en 2019, et le problème de l’architecture à Gérardmer ne date pas d’aujourd’hui.

J’ai été en 1992 le seul géromois  qui s’est non seulement insurgé contre la médiocrité architecturale du projet Ondine, mais qui a fait  un procès à la municipalité de l’époque pour avoir délivré un permis de construire pour un immeuble en proximité du lac et maintenant appelé par les géromois « Le Tonneau ». Le bâtiment était en construction et il a été changé suite à mon intervention simplement pour le réduire en hauteur car il n’était pas conforme, et juridiquement il n’y avait rien à faire car le permis était donné… Ce bâtiment, que je qualifie de verrue architecturale, est de qualité très médiocre et n’est habité que très temporairement, les volets sont la plupart du temps fermés. De  plus pourquoi avoir fait un bâtiment à toit plat à cet endroit ? Mais tout simplement pour faire un maximum de petits appartements et avoir un gain maximum par le promoteur immobilier, le résultat architectural est là pour des années, pour ne pas dire des centaines d’années.

On peut relire les articles de presse sur ce sujet. Le maire de l’époque Mr Boulay défendait ce projet comme étant une prochaine carte de visite de Gérardmer, et disant de surcroit « Le maire ne défend pas un projet, mais délivre le permis de construire lorsque toutes les règles sont respectées », et moi de répondre : « les maires ont le pouvoir de dire oui, ils ont donc le pouvoir de dire non ». Il a qualifié mes propos de caractère diffamatoire.

Mme Michèle Huart s’indignait déjà en précisant dans un article de l’Est Républicain du 08/08/1991 « Maire après maire, on massacre le lac des Géromois… », Les concepteurs eux qualifiaient le projet de « sculpture habitée ». Madame Anne Huart a aujourd’hui raison de s’insurger contre l’hyper urbanisation de la commune.

Dans l’Est Républicain d’Avril 1994, on pouvait  lire :

Le débat sur le règlement de ZPPAUP montre que les craintes évoquées par Pierre Cuny sont bien réelles et que les constructions autorisées depuis 1994 n’ont pas toutes une bonne cohérence architecturale.

Claude Boulay avait dit qu’Ondine serait la carte postale et la sculpture vivante de la Perle des Vosges.

On peut lire également que l’attitude de Jean Paul Lambert, adjoint à la culture en 1994, a été de dire qu’Ondine s’est érigée « sous l’ancien régime » et en disant « plus jamais ça », mais il était pourtant au conseil de Mr Boulay et n’a pas levé le petit doigt !!  Il avait pourtant reçu comme tous les conseillers municipaux de l’époque ma lettre sur le sujet. A noter que tous les autres conseillers, écologistes compris n’ont pas bougé.

En 2005, j’ai eu la même réponse de la part de Mr Jean Paul Lambert qui me disait « si toutes les règles sont respectées, je dois signer » et je lui ai répondu que je n’ai jamais été obligé de signer un document contre mon gré. Mr Stessy Speismann m’a fait également la même réponse il y a deux ans, quelle continuité… Donc, pourquoi le maire doit-t-il signer un permis de construire s’il est obligé de le signer ?

Que voit-on aujourd’hui : la continuité de cette frénésie du gain immédiat par les agents immobiliers facilitée par cette absence de hauteur de vue. Voyons par exemple deux projets en cours :

Les résidences  « L’eau vive » sont sorties de terre et sont vendues,  il y a 2 bâtiments de construits. Mais…Mais…..il y aura encore deux autres bâtiments supplémentaires, et on ne pourra plus rien construire d’autre, ce sera plein comme un œuf.

La droite du lac va être défigurée par un projet immobilier extravagant qui va dénaturer le paysage et surtout  vendu avec le label vue imprenable sur le lac, mais en dépit de toutes les préconisations architecturales et du patrimoine.

Ce n’est pas fini, les rapaces qui recherchent le gain immédiat ont beaucoup d’imagination et ont encore des projets, ils ont déposés des permis de construire, qui ont été signés bien entendu, attendez-vous à voir émerger des bâtiments de 6 étages, lesquels seront inoccupés 10 à 11 mois de l’année. La population de Gérardmer diminue malgré cette folie immobilière.

Le vendredi 23 janvier 2015, le conseil municipal s’est prononcé sur la mise en place de l’AVAP (Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine) avec un beau document sur les richesses patrimoniale de Gérardmer et de ses environs. Bref, on a fait une belle étude qui a couté de l’argent, édité une belle brochure  « GERARDMER Terre de patrimoines », et avec quels résultats ???

Toutes nos municipalités depuis une trentaine d’année n’ont eu aucune vision d’avenir sur le sujet et ont laissé faire sans réflexion d’avenir.

Un document avait été édité dans les années 80 par la DDE sous l’égide du Conseil Général intitulée Construire dans les Vosges : Voilà ce qu’il faut remettre au goût du jour et l’actualiser avec le concours des architectes de la région.  J’aime leur mot d’ordre :  HALTE A LA MEDIOCRITE

La cour des comptes concluait fin 2018 son rapport annuel  au sujet de la ville de Gérardmer: « De façon plus générale, et au regard de l’importance des projets qu’elle conduit, la commune gagnerait en visibilité et en efficience en se dotant d’outils de planification pluriannuelle ». Cela vaut également sur la visibilité et l’homogénéité de l’architecture, car les constructions sont faites pour durer…. La défiguration de notre cité et ses environs se poursuit inexorablement, sans cohérence, mais uniquement dans un but financier immédiat.

Le bulletin municipal a pour titre Gérardmer Grandeur Nature… . …  Quel beau titre. Il est temps de se ressaisir.

Jacques Valentin

 

 

 

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