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Un septième grand tétras, sur les neuf réintroduits dans le massif du Grand Ventron, a été retrouvé mort le week-end dernier. Ce décès a été confirmé par le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges. Sur les 9 oiseaux réintroduits au printemps 2024, seuls 2 sont encore en vie.
Un projet de réintroduction critiqué
Suite à ce nouveau décès, le collectif d’associations formé par SOS Massif des Vosges, Vosges Nature Environnement, Oiseaux Nature, Avenir et Patrimoine 88, Paysage Nature et Patrimoine de la Montagne Vosgienne, s’exprime contre ce projet de réintroduction dans un communiqué en date du jeudi 6 mars.
Pour ce collectif, « les conditions environnementales et écologiques du massif sont très loin d’être réunies pour assurer la survie de cette espèce. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle y a quasiment disparu. Les responsables du projet ont ignoré ces réalités, menant à un échec accablant, prévisible et particulièrement onéreux. […] Les efforts et ressources considérables investis dans ce projet auraient pu être mieux utilisés pour des initiatives de conservation et de restauration de la biodiversité. »
Les associations déplorent un manque de concertation
Dénonçant « une parodie de consultation des parties prenantes locales et des experts indépendants », et estimant que « les décisions ont été prises de manière unilatérale, sans tenir compte des avis divergents très majoritaires et des avis scientifiques argumentés disponibles », les associations signataires du communiqué annoncent un recours au fond devant le Tribunal Administratif de Nancy, « contre l’arrêté de Mme la Préfète des Vosges, qui a autorisé l’opération. Ce recours sera examiné dans les mois à venir. »
Une prédation serait la cause de la mort du grand tétras
Selon le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, la prédation par un mammifère carnivore est l’explication la plus probable de la mort du grand tétras concerné. « Ce cas de mortalité a été détecté grâce au suivi télémétrique hebdomadaire. La mortalité d’un coq est datée du 2 mars 2025. »
Le projet de réintroduction va se poursuivre
Après la première translocation de 9 grands tétras, de la Norvège à la Réserve naturelle du Grand Ventron, une seconde est prévue pour ce printemps. Toujours dans le massif du Grand Ventron, mais avec cette fois-ci 40 grands tétras. Le coût annuel de l’opération de translocation se chiffrant à hauteur de 230 000 €.
Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges précise par ailleurs que « le programme de renforcement se fait sur le temps long. Soit 15 ans. L’objectif du programme est de transloquer 40 à 50 oiseaux chaque année. Les retours d’expérience des programmes européens similaires témoignent de taux de survie moyen d’environ 50 % à un an. Un des principaux objectifs est le rétablissement d’une dynamique de reproduction sur le massif. »
J.J.
8 commentaires
PRUDENT
Simple calcul avec les copier coller du texte:
Le coût annuel de l’opération de translocation se chiffrant à hauteur de 230 000 €
Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges précise par ailleurs que « le programme de renforcement se fait sur le temps long. Soit 15 ans.
soit 15 x 230.000 = 3.450.000 €.
Et il faut que le Parc des Ballons continue? avec l’argent des contribuables?
Jean-Paul Petit
230000 euros, soit prés de 6000 euros par oiseau.
Ce n’est plus du vol d’oiseau, c’est du vol de contribuables qu’on prend pour des pigeons. Les éminences du PNRBV ont l’argent facile, puisque c’est celui des autres.
Et tout cela pour un échec complet. Cet aveuglement fanatique va-t-il durer encore longtemps?
Cause suprême… de volaille
Ça doit* bien profiter à quelques-uns….. pas les volatiles qui crèvent ni nous, les pigeons qui payons.
–
*grassement.
André Francois
Sans compter le temps passé en masse salariale sur le sujet….
Il est urgent d’agir contre le réchauffement climatique…
Encore trop de cerveaux qui fument pour une cause ubuesque.
Investir pour arrêter de faire voler des avions sans passagers… réduire le trafic aérien et routier serait bien plus utile.
Nous n’avons pas tous les mêmes priorités… ou plutôt la même analyse de la situation.
pierli bourlier
Bonjour ,
Certes cela coûte cher .
Le problème n’est il pas plus profond .
A l’époque où vivait cet oiseau dans le massif nous étions disons 50 millions d’habitants. Aujourd’hui nous sommes près de 70 millions . Quarante ans en arrière y avait il autant de monde dans le massif ? Randonneurs , sportifs , skieurs , delta planistes , quads , motos , vtt et j’en oublie .Pas terrible pour la quiétude et la survie de l’oiseau .
Sa réintroduction et louable mais est ce bien réaliste ? O n veut y croire.
JLD88
On sait bien que dépenser plus que ce que l’on a est tout à fait dans l’air du temps mais jusqu’où vont donc aller ces conneries. Laissez donc ces tétras vivre leur vie dans leur pays plutôt que de les ramener pour les faire « crever » à petits feux dans nos contrées devenues inadaptées pour eux. A tout choisir, euthanasiez les donc sans douleur en Norvège avant de les intégrer à un convoi mortuaire pour les Vosges. Triste à chialer !
Tom
Messieurs les bien penseurs écolos intégristes, quand va s’arrêter cette mise à mort programmée, de ces pauvres oiseaux.
Les premiers sont presque tous morts et vous persévérez à en réintroduire d’autres.
C’est d’une imbécilité désespérante et en plus très couteuse
THOMASK
Les renards se lèchent les babines, il y aura encore du tétra au menu les prochaines années.
Ils remercient les restos du coeur du PNRBV.