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samedi 07 décembre

Quand la quête du savoir, rencontre le devoir de mémoire

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Lors d’une visite dans une administration, Inès, lycéenne à Jeanne d’Arc, découvre une exposition de photographies sur les Goumiers, ces soldats Marocains venus aider à libérer la France lors de la dernière guerre mondiale, rassemblés en compagnies de Goums. Il n’en faudra pas plus pour qu’elle se lance dans des recherches afin de comprendre ce pan de l’histoire qui lui est inconnu.

 

Des soldats marocains, berbères pour la plupart, vêtus d’une tenue pas forcément adaptée à la rigueur de nos hivers. Des soldats qui se battront et dont beaucoup périront sur le sol français qu’ils sont venus délivrer. « Ils payeront un lourd tribut dans notre région, notamment vers la Croix des Moinats où une stèle est érigée. De part la fatigue, la neige et la rigueur du froid.

La Corse a été d’ailleurs un des premiers départements français auxquels les goums contribueront à la libération. Une commémoration y a lieu chaque année en octobre »  souligne Jean-Marie Scotton, président de la Koumia, dont les descendants perpétuent le devoir de mémoire sur ces combattants.

La Koumia, représentée par une de sorte de poignard en forme de dague et dont le local et siège de l’association est à Saulxures-sur-Moselotte.

Mais quel est le lien entre M. Scotton, brillant érudit, dont les explications simples et percutantes interpellent les lycéens de Jeanne d’Arc à Remiremont et les Goums ou Goumiers. « Mon père, âgé de 18 ans, a fait partie du maquis de Saulxures-sur-Moselotte. De la ferme où il était, il a alors été amené à guider les goums (compagnies de goumiers) dans nos montagnes. Et par la suite il s’est engagé dans les Goums, devenant officier. Je suis d’ailleurs né au Maroc » ajoute celui qui fit sa vie active en tant que médecin-obstétricien.

Désormais, Jean-Marie Scotton transmet et perpétue ce devoir de mémoire afin que l’histoire de ces soldats marocains ne soit pas oubliée, eux qui avait acquis le respect du Maréchal Lyautey. Cette histoire, apprise de son père, de survivants, dont l’engagement était libre. Relatant l’histoire des Goumiers, de leur formation, leurs actions lors des guerres, leurs périples, Jean-Marie Scotton a levé un pan de l’histoire face aux lycéens romarimontains, pour le plus grand plaisir de la famille Kerbal, dont Inès, instigatrice de cette rencontre.

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