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vendredi 15 août

Dans les Vosges, François Bayrou au chevet de la ruralité

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Ce vendredi 20 juin 2025, François Bayrou s’est rendu dans les Vosges pour présider, pour la première fois, un Comité interministériel aux ruralités. Une visite hautement symbolique pour le chef du gouvernement, accompagné de sept ministres, venus afficher leur engagement envers ces territoires qui représentent 80 % de la superficie nationale et plus d’un tiers de la population.

La dernière réunion de ce type remontait à 2021. Depuis, les attentes n’ont cessé de croître dans un monde rural souvent en quête de reconnaissance et d’égalité territoriale. La venue du Premier ministre à Mirecourt, à l’invitation du président de l’Association des maires ruraux de France, témoigne d’une volonté politique affirmée de ne pas laisser la France rurale en marge des grandes orientations nationales.

Avant d’aborder les enjeux du comité interministériel, François Bayrou a visité deux établissements emblématiques : l’École nationale de lutherie et le lycée agricole. Il y a salué l’excellence des formations dispensées et la vitalité de ces filières, insistant sur la fierté que la République doit tirer de ses savoir-faire ruraux. Un passage qui n’était pas sans rappeler celui d’Emmanuel Macron en 2018, venu lui aussi valoriser ces lieux de transmission.

Lors de la conférence de presse qui a suivi, François Bayrou a rappelé les fondamentaux : 88 % des communes françaises sont rurales, abritant 22 millions d’habitants, concentrant 31 % de l’emploi industriel et 90 % des surfaces protégées.

Peu de grandes annonces ont émaillé ce comité, mais plusieurs dispositifs ont été consolidés. Les maisons France Services, qui facilitent l’accès aux services publics, continueront leur déploiement : 200 nouvelles structures devraient ouvrir d’ici 2030, venant s’ajouter aux 26 déjà présentes dans les Vosges. Le gouvernement entend aussi renforcer les programmes Villages d’avenir et Petites villes de demain, outils de revitalisation des territoires.

Le Premier ministre a par ailleurs défendu le bilan de son gouvernement : la couverture en fibre optique quasi intégrale du territoire, les avancées sur la mobilité, la santé et l’éducation en milieu rural. Il a également confirmé la poursuite du plan France ruralités, initié en 2023 par Élisabeth Borne, visant à ancrer davantage les politiques publiques dans les réalités locales.

En réunissant dans les Vosges une grande partie de son équipe ministérielle, François Bayrou a voulu envoyer un message fort : la ruralité est une priorité transversale, un enjeu de cohésion autant que d’avenir.

Comité interministériel aux ruralités

François Bayrou

Mirecourt

Vosges

5 commentaires

  • Avatar du commentaire numéro 8469

    roger froissard

    *Ruralité en montagne : déclin ou avenir ?**

    La montagne, ce n’est pas seulement un paysage. C’est un monde.
    Un monde façonné par des siècles de travail, de solidarité, de résistance face à la rudesse des éléments.
    Mais aujourd’hui, ce monde vacille.
    On parle de « déclin », de « désertification », d’« isolement ».
    Et si l’on posait enfin la vraie question :
    **La ruralité en montagne est-elle condamnée à mourir, ou bien peut-elle redevenir un territoire d’avenir ?**
    Une ruralité qu’on a oubliée… puis délaissée

    Les villages de montagne se vident, les services publics se replient, les jeunes partent faute d’emploi, les terres se ferment, les commerces ferment.
    On regarde parfois la montagne avec tendresse, souvent avec nostalgie, mais trop rarement avec ambition.
    Pourtant, ce n’est pas une fatalité. C’est le fruit de choix politiques, économiques, d’un modèle de développement tourné ailleurs.

    Et pourtant… l’avenir peut s’y réinventer

    La montagne, ce sont des ressources rares : l’eau, l’espace, le silence, la biodiversité, l’énergie.
    Ce sont aussi des savoir-faire précieux : l’élevage extensif, l’agriculture de qualité, l’artisanat, l’accueil, la capacité à vivre en lien direct avec la nature.
    À l’heure des transitions écologiques, alimentaires, énergétiques… **la ruralité montagnarde est une solution**, pas un problème.

    Repeupler, relier, réinventer

    Il est temps de **repeupler les vallées**, en facilitant l’installation des jeunes, des familles, des artisans, des agriculteurs.
    Il est temps de **relier les territoires**, par le numérique, par les transports, par des politiques d’aménagement audacieuses.
    Il est temps de **réinventer les modèles économiques**, coopératifs, durables, ancrés dans les ressources locales.

    Résister, revendiquer, reconstruire

    Ce combat n’est pas seulement celui des montagnards.
    C’est celui de toutes celles et ceux qui veulent un autre modèle de société, basé sur la proximité, le respect des écosystèmes, la coopération et l’équilibre des territoires.

    Alors non, la ruralité en montagne **n’est pas en déclin** :
    elle est **à la croisée des chemins**.

    À nous, maintenant, de choisir :
    L’abandon ou la relance ?
    Le repli ou l’audace ?
    La nostalgie ou le renouveau ?

  • Avatar du commentaire numéro 8470

    roger froissard

    Ruralité en montagne : déclin ou avenir ?

    Habitants de nos vallées, de nos sommets, de nos villages,

    On nous dit souvent que la ruralité en montagne est vouée au déclin.
    Qu’il n’y a plus rien à faire. Que les jeunes partent, que les commerces ferment, que les services publics s’éloignent, et que c’est, hélas, la fatalité.

    Mais nous, ici, aujourd’hui, nous refusons ce récit.

    Nous ne sommes pas des rescapés d’un monde ancien.
    Nous sommes les passeurs d’un avenir possible, les bâtisseurs d’un nouveau modèle.

    Oui, nos montagnes sont rudes. Oui, la pente est forte.
    Mais c’est dans la pente que les plus beaux équilibres se dessinent.
    Et c’est ici, dans ces territoires dits « périphériques », que se trouvent des clés majeures pour demain.

    Car que cherche le monde d’aujourd’hui, sinon ce que nous avons déjà :
    – Du lien, du vrai,
    – De la nature préservée,
    – Des circuits courts,
    – De l’autonomie énergétique,
    – Et cette capacité à faire ensemble, malgré les contraintes.

    Alors non, la montagne n’est pas une carte postale figée.
    Elle est un laboratoire vivant, une force tranquille, un territoire de résistance et d’invention.

    Nous ne voulons plus être ceux qu’on vient voir un week-end pour oublier la ville.
    Nous voulons être ceux que l’on vient rejoindre pour construire une autre manière de vivre.

    Nous disons stop à l’abandon.
    Stop aux décisions prises d’en haut.
    Stop au mépris, à l’oubli, à la résignation.

    Et nous disons oui. Oui à une ruralité active, inventive, solidaire.
    Oui à une montagne vivante, habitée, partagée.
    Oui à une jeunesse qui revient, qui crée, qui cultive, qui entreprend.
    Oui à un avenir ici, chez nous, avec vous.

    Alors chantons, rêvons, résistons, espérons – et surtout, organisons-nous.

    L’avenir de la montagne se décidera en montagne.
    Et il commence maintenant.

  • Avatar du commentaire numéro 8471

    roger froissard

    Relever la montagne – Un projet de territoire pour une ruralité d’avenir
    1. Constat partagé
    Déclin démographique (départ des jeunes, vieillissement)

    Fragilité des services publics et de l’accès aux soins

    Difficultés économiques (agriculture, artisanat, commerce)

    Isolement numérique et géographique

    Atouts sous-exploités (patrimoine naturel, ressources locales, foncier, tourisme durable)

    2. Vision
    Faire du territoire de montagne un modèle de transition, en s’appuyant sur :

    La relocalisation de l’économie

    L’autonomie alimentaire et énergétique

    L’innovation sociale et coopérative

    L’hospitalité et l’accueil de nouveaux habitants

    3. Objectifs stratégiques
    Revitaliser l’habitat : lutte contre les logements vacants, soutien à la rénovation, accueil de nouveaux foyers

    Développer les circuits courts : soutien aux agriculteurs, marchés locaux, restauration collective

    Relancer le commerce et l’artisanat : espaces partagés, coopératives de services

    Assurer les services de base : école, santé, mobilité solidaire

    Développer le numérique rural : tiers-lieux, télétravail, formation

    Préserver le paysage et les écosystèmes : gestion forestière, pastoralisme, écotourisme

    Favoriser la culture et la transmission : fêtes locales, savoir-faire, patrimoine vivant

    4. Gouvernance du projet
    Création d’un comité local de relance (élus, habitants, associations, entreprises, jeunes)

    Méthode : concertation ouverte, intelligence collective, décisions par consensus renforcé

    Pilotage : SCIC ou GIP territorial selon le périmètre

    5. Moyens
    Financements publics (Région, État, Europe – Leader, France Ruralités)

    Partenariats (PNR, intercommunalité, chambres consulaires)

    Appel à souscription citoyenne ou fonds coopératif local

    Ressources humaines : embauche d’un/de coordinateur·rice de projet rural

  • Avatar du commentaire numéro 8528

    max

    vosges infos ……………………..efface mes propos sans raison valable , la liberté d’expression existe t »elle encore ????

  • Avatar du commentaire numéro 8562

    roger froissard

    Je comprends que vous puissiez vous sentir censuré, et cela peut effectivement être frustrant. Pour ma part, je n’ai pas rencontré ce type de difficulté avec ce média.

    Il est possible que certains de vos commentaires aient été modérés en raison de leur ton ou de leur contenu. Les plateformes appliquent généralement une charte de modération, qui peut entraîner la suppression de messages jugés inappropriés, irrespectueux ou contraires aux règles de publication.

    Cela ne remet pas en cause votre opinion, mais souligne l’importance de la forme dans les échanges publics. Je vous encourage à relire vos messages à la lumière de ces principes, afin de pouvoir participer pleinement au débat.

    Bien à vous,

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