Mélissa Ignam, 28 ans, vient tout juste de faire une reconversion professionnelle. Auparavant technicienne d’ordonnancement et de planification de produits pendant 5 ans, c’est à la suite du Covid-19 et de sa grossesse que l’interrogation d’une reconversion lui a traversé l’esprit. Elle embrasse aujourd’hui la profession de doula, métier encore peu connu, mais qui se développe de plus en plus. Elle nous explique les étapes de sa reconversion et le métier.
Après son accouchement, Mélissa Ignam s’est proposée à faire du bénévolat pour l’association Supermamans de France, un collectif qui consiste à bichonner des nouveaux parents en leur proposant une compagnie, un repas ou toute autre attention. En parallèle, elle avait perdu la motivation pour son travail de Technicienne d’ordonnancement. C’est alors qu’elle a effectué des recherches et a découvert le métier de doula.
Séduite, elle s’est alors renseignée auprès d’une conseillère en évolution professionnelle pour savoir comment entamer sa reconversion et trouver une formation adaptée à son projet. Le métier étant encore émergent, elle s’est rendue à l’évidence, il lui fallait une seconde activité en supplément. Alors, ne se laissant pas décourager malgré les doutes de certaines personnes de son entourage, elle a passé une formation d’auxiliaire de puériculture, diplôme d’État, puis une certification de doula et coach périnatal. À la suite de ces différentes obtentions, elle a créé son entreprise.
Doula, un métier pas si récent.
Doula est un mot venant du grec doùla et qui signifie « travailleuse » ou encore « servante ». L’origine de cette profession remonte aux années 60 aux États-Unis. En France, certaines doulas préfèrent employer le terme « accompagnante à la naissance ».
Le métier consiste à accompagner les couples en désir d’enfant, de la préconception au post-partum en apportant un soutien physique et émotionnel. L’accompagnement est personnalisé en fonction des valeurs et besoins des familles. La doula est amenée à transmettre des informations et des techniques qui pourront aider les familles dans leur parentalité. L’objectif est de diminuer le stress des parents pour accueillir l’enfant dans les meilleures conditions, se relaxer, prendre conscience et confiance en leurs compétences parentales ainsi que plusieurs autres bénéfices. D’après Marshall Klaus, néonatalogiste et John Kennel, pédiatre, ayant effectué des recherches sur le lien parent-enfant aux USA, l’accompagnement d’une doula réduirait le risque d’accouchements difficiles, de césariennes et diminuerait de 25 % le travail.
Dans les Vosges, environ une dizaine de doula sont en activité.
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